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Oser le Festival naturiste Chiche !!!



Dans quelques jours, sur l’Île du Levant, une des 3 Îles d’Or, va se dévoiler la 1ère édition du Festival Chiche, Festival naturiste d’arts des corniches et des maquis.

Le Levant, la plus orientale des îles méditerranéennes d’Hyères, face au Massif des Maures, abrite, depuis 90 ans, au sein d’un patrimoine naturel exceptionnel, le domaine naturiste d'Héliopolis.

Ce sera le décor du festival du festival Chiche.


Héliopolis « Ville du Soleil » fut créée, en 1931, par Gaston et André Durville pour offrir «… un lieu dévolu au naturisme, et non pas dévolu au nudisme, tel que les « hommes et filles bronzés […] n'offrent au soleil que leur très sain désir de conquérir par lui plus de santé ». « Vêtus ou dévêtus, tous les visiteurs sont les bienvenus pour peu qu’ils acceptent de se montrer aussi tolérants que les villageois, pour quelques heures, quelques jours ou plus si vous tombez, vous aussi, amoureux de cette île. Le naturisme des frères Durville est encore présent. La convivialité et la simplicité de la vie levantine en témoignent. Amoureux de leurs jardins souvent magnifiques les habitants seront heureux de vous montrer les plantes les plus inattendues qui se sont installées dans cet endroit unique. ».

Ce sera l’esprit du festival Chiche.


Poème Levantin - Héliopolis-Ile du Levant, terre d’artistes


« Laissez votre cœur vous guider ». Du 1er au 4 juillet 2021, les arts de la rue et du cirque vont donc envahir le village d’Héliopolis. Plus de 80 artistes vont animer plus de 30 spectacles. Les spectateurs vont déambuler dans la nature paradisiaque, par les sentiers, les corniches et les jardins, à la découverte des jeux de marionnettes, d’acrobatie, de théâtre, de concerts ou de poésie.

Ce sera le programme du festival Chiche.


Imaginat pose 3 questions aux 2 créateurs du festival, Julia Ardiley et Jules Burner Guillemet.


Julia et Jules, créateurs du Festival Chiche


Imaginat :

Déliré sur l’Île du Levant, préparé (confiné) sur l’Île du Levant, répété sur l’Île du Levant, le festival Chiche pouvait-il se réaliser ailleurs que sur l’Île du Levant ?


Julia et Jules :

Le festival Chiche ! est un festival 100% levantin. Il n’aurait pas pu se passer ailleurs que sur cette ile magique car il a été inventé pour l’ile, sur l’ile, avec l’ile. La dimension « naturiste » du festival qui est au cœur du projet découle directement de la philosophie levantine. La particularité de Chiche c’est de faire se rencontrer l’univers des arts de la rue, souvent de bric et de broc, avec des moyens limités et une vraie humilité, et le naturisme dont la recherche est historiquement ce retour à l’essentiel et cette humilité justement… Pour nous, il y a un vrai lien entre « arts de rue » et « naturisme », les artistes de rue s’exposent souvent dans leur vulnérabilité car ils n’ont pas forcément la protection qu’offre le « quatrième mur » au théâtre, la pénombre de la salle, la ritualisation du spectacle traditionnel (silence dans la salle, extinction des lumières, public « captif », applaudissements finaux, etc.). Ils sont souvent en frontal avec le public, tributaires des conditions météo et des aléas liés à la rue. Aussi, il y a souvent dans les arts de la rue une exploration de la fragilité, on joue avec le danger, avec la mort… Le clown notamment questionne souvent notre fragilité existentielle. Pour nous, se foutre à poil en public, assumer ce qu’on est, se livrer dans sa plus simple expression, ce n’est pas anodin et il faut justement se mettre un peu en danger et renoncer à une certaine image de soi. Il y a de la fragilité dans tout cela. C’est beau et ça nous rappelle vraiment les arts de la rue, d’où cette connexion qui nous a paru belle à créer. Enfin, au-delà du naturisme, le festival partage avec le Levant plein d’autres valeurs : proximité avec la nature, convivialité et solidarité, ponts entre les cultures et les âges, mixité sociale, dimension résolument populaire…


Programme officiel du festival Chiche


Imaginat :

Imaginé pendant le confinement imposé par la covid, le Festival Chiche ne serait-il pas une cérémonie incantatoire et libératoire en réponse à la crise sanitaire qui a tant brimé les artistes et les gens du spectacle ?


Julia et Jules :

Ouiiii, tu as parfaitement compris la raison d’être de ce festival : c’est une grande messe qui va célébrer le retour à la vie de notre monde, notamment via le grand retour de l’art dans nos existences. Chiche, c’est un pied de nez à la pandémie, à la mort, à la sinistrose qui s’est abattue sur nos vies ces derniers mois. Ça dit : chiche de (re)vivre pleinement, de retrouver la joie, de célébrer la beauté qui nous entoure ? On va honorer la vie, l’amour, la fête pendant 4 jours, ça va être merveilleux. Et on est tellement heureux de donner du travail à tous ces artistes qui n’ont pas pu exercer leur métier qui est bien plus que ça, qui est leur raison d’être, durant tous ces longs mois de confinements successifs où ils ont été classés comme « non essentiels » alors qu’ils le sont tellement. La beauté du festival a eu son premier temps fort en Avril avec les résidences artistiques que nous avons données sur l’ile et pendant lesquelles nous avons accueilli pas moins de 40 artistes sur une période de 2 semaines. Le festival va être une apothéose ! On a hâte !



Imaginat :

Mais qu’est-ce que le Nu ajoute au festival, apporte à ses créateurs, à ses artistes, à ses spectateurs ?


Julia et Jules :

On a déjà un peu répondu à cette question au début de l’interview mais on peut te partager d’autres impressions : déjà, on avait jamais travaillé nus et mon dieu, que c’est agréable de bosser à poil ! Depuis que nous sommes revenus au Levant pour la dernière ligne droite, on se retrouve chaque jour à notre table de travail/bureau de production et on bosse nus. Quel pied ! Quelle chance de pouvoir expérimenter ça ! C’est une occasion unique et on en est très heureux ! Pour ce qui est des artistes, on a eu plein de réactions différentes : amusées, intriguées, gênées, super enthousiastes… Ce qui va être beau c’est qu’on va réunir des gens avec des parcours très différents, des relations au corps diamétralement opposées, des individus avec leurs croyances, leurs mythes intérieurs, des gens plus ou moins prêts pour ce qui les attend… Et en même temps, c’est ça qui va être beau. Chiche va être à l’image de la vie : une aventure constante, l’occasion de découvertes sur soi-même, sur les autres… On va repousser nos limites, ensemble. On va s’apporter les uns les autres et progresser dans nos chemins de vie, ensemble. La rencontre pour les non-naturistes avec cette pratique va être très intéressante. L’occasion de se réinventer peut être ! Et d’évoluer. Si c’est le cas, alors pari gagné ;)


Julia et Jules :

Le Festival Chiche remercie les associations levantines Agir O Levant, Héliopolis Île du Levant et Levant Naturiste qui ont cru dès le début et soutenu avec enthousiasme notre projet.


Imaginat :

Bon festival 2021 et rendez-vous en 2022 pour la 2ème édition du Festival Chiche… sur l’Île du Levant, bien-sûr !!!


Découvrir plus le Festival Chiche











Découvrir plus l'Île du Levant

Île du Levant - Domaine naturiste d'Héliopolis, cité du soleil

son histoire, la vie locale, la faune, la flore et son environnement










Domaine Naturiste d’Héliopolis.





Héliopolis, une communauté naturiste sur l'Île du Levant (1931-1970)

Julie Manfredini, Editions C'est-à-dire éditions, Collection : Un territoire et des hommes, parution 2014















Île du Levant, île du Titan

Olivier Amsellem, Editions Villa Noailles et Archibooks, parution 2014



















Héliopolis : Histoire d'un village expérimental devenu un jardin d'essais, Île-du-Levant

Frédéric Capoulade et Hélène Goldet, Éditions du Syndicat d'administration d'Héliopolis, Collection : Île du Levant, parution 2015





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